lundi 1 avril 2013

La vie après la 3A

On ne le dira jamais assez: la 3A est un tourbillon! C'est une parenthèse aussi. Une parenthèse enchantée, encerclée par deux années de préparations, et deux années où l'on se remet de cette expérience. Seulement cette parenthèse est loin d'être hermétique. Bien que le présent soit prenant et que le passé reste un bon souvenir, il faut préparer le futur.
Étant donné que je suis une fille  prévoyante (comprendre stressée!) j'ai passé ma 2A à réfléchir à ce que je ferais après la 3A (très logique oui!) Il n'empêche que grâce aux conseils avisés d'une professeur, aujourd'hui amie, je me suis rendue compte qu'il était vain de passer en revue éternellement les masters de Sciences-Po dans l'inutile espoir d'allumer une étincelle pour l'un d'eux. "Pourquoi tu ne regardes pas ailleurs?"
Ça parait évident n'est-ce pas? Mais je n'arrivais pas à me faire à l'idée que Sciences-Po, que j'avais tant voulu, désiré, espéré, ne m'apportait pas ce que je voulais pour les masters et qu'il fallait donc que je quitte cette vénérable institution où par ailleurs je me sentais si bien.

Il fallait donc trouver quelque chose d'au moins équivalent à Sciences-Po - ou mieux. En cherchant les propositions de master en droit de la LSE, je crois bien avoir trouvé ma voie, qui répond aux doux sons de "Socio-Legal Studies". La LSE en tête, j'ai demandé conseil à d'autres professeurs de droit cette fois ci, pour trouver des alternatives (avoir un plan A c'est bien, un plan B/C/D/E c'est encore mieux!)
Rassérénée, j'ai pu partir en 3A l'esprit tranquille... dans un premier temps! Parce que oui, les facs anglo-saxonnes commencent les inscriptions aux masters dès octobre et les deadlines (s'il y a!) sont généralement en décembre. Me voilà donc au Brésil, en pleine année universitaire et en plein apprentissage du portugais, à me creuser la tête pour faire des lettres de motivation en anglais, parler de mon avenir, alors que le présent m'en met déjà plein les yeux en ce moment. Et puis après il y a toutes les procédures internet hyper intimidantes, avec ces questions qui paraissent toutes des pièges et auxquelles je ne sais jamais quoi répondre... Et puis tout ne dépend pas que de vous: il y a les lettres de recommandation (à qui demander? comment demander? comment relancer? comment remercier? jusqu'à combien de fois peut-on solliciter?), les documents que l'on doit demander auprès de grands organismes qui ne répondent jamais à vos mails (TOEFL, Sciences-Po etc.)
Et enfin, quand tout est près, que l'on a passé le questionnaire au crible 350 000 fois, que l'on a payé (oui il faut payer pour candidater, oui) et qu'il ne nous reste plus qu'à cliquer sur "Submit application", tu découvres qu'en fait il y a la même procédure, mais encore plus épineuse pour les bourses! Et c'est reparti, Second Round Mesdames et Messieurs, restez attentifs!!

Le tourbillon passé, c'est le calme avant la tempête. On essaie d'oublier qu'il va y avoir une réponse un jour, dans deux mois qui paraissent deux siècles... pendant 24h. L'attente n'en est en fait pas une, parce qu'après le présent reprend le dessus et le futur ne fait interruption que de manière intempestive (rêves, pensées, peurs espoirs...) dans les difficiles tentatives de se projeter dans un de ces choix. Évidemment on ne pense jamais en terme d'études dans ces moments là, mais en termes de villes, de loisirs, de paysages urbains, de langues, de logements, de facilités pour rentrer à Noël, etc.

Ceci étant dit, heureusement que c'est les vacances, que je suis en 3A et que la situation me permet d'oublier (relativement) tout cela!

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