mardi 11 juin 2013

Les derniers moments sont les meilleurs

Eh oui, une fois de plus la règle se vérifie implacablement! Est-ce une manière de doper les ventes de chocolat que l'on mange en pleurant dans l'avion de retour? Ou est-ce que notre inconscient se fait moins exigeant et plus ouvert à mesure que le départ se rapproche?

Les amitiés se font plus intimes, le guide sur lequel on cochait joyeusement tous les voyages déjà faits semble doubler de volume, l'offre d'évènements culturels redouble et commence à proposer des dates où l'on ne sera déjà plus là, São Paulo se renouvelle et révèle des facettes cachées, tandis que celles que l'on aimaient déjà nous collent à la peau, et puis la fin des cours annonce les préparatifs de voyages... et non pas de retours!

Je n'ai même plus envie de voyager en réalité.
Je veux rester ici, aller dans les bars à sambas le week-end, aux chorrinhos le lundi et le mercredi, profiter de la super programmation du cinesesc, faire la Feira de la Praça Benedito Calixto en voulant tout acheter (mais je résiste!), me gaver d'açai à la PUC, lire mes textes dans le Patio de la Cruz, m'exposer aux derniers rayons du soleil au quinto andar do Prédio Novo, pester contre l'air conditionné de la bibli, retourner une énième fois au musée Afro-Brasileiro pour finir par faire la sieste dans le Parque d'Ibirapuera, aller manger des sushis à Liberdade, boire des bières Rua Augusta, aller au théâtre à la Praça Roosvelt, manger végétarien Rua Cardoso, prévoir des churrascos chez les copains qui ont de beaux appartements, rêver d'un week-end à la plage à Ubatuba ou à Ilhabela, faire un brunch au Pão de Ló avant de faire un tour sur la Paulista, boire un café à la Casa das Rosas avant d'aller voire un film à la Reserva Cultural, chercher des nouvelles plumes ou autres bijoux ethniques à la Praça da Republica, s'indigner devant les prix des bouquins de poches français à la Livraria Cultura avant de prendre un classique brésilien pour se poser dans un des poufs, regarder avec mépris les jolies boutiques Rua Ocar Freire (en pensant tout bas que quand je serais grande je rentrerais dedans), faire pour la millième fois la ballade du minhocão, choisir une des maisonnettes que j'achèterais quand je serais riche à Vila Madalena, s'émerveiller de la programmation culturelle de la taille d'un dictionnaire pour le mois à venir...

Je vais regretter Sampa, je vais regretter mes nouveaux amis (pas trop si je les garde, mais rien n'est garanti!), mais je sais qu'en relisant cet article dans six mois, j'aurais probablement entamé une liste similaire pour Londres!




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